L’art de sortir de sa zone de confort…

Il y a quatre ans, j’étais intervenante dans une école secondaire. J’aimais aider les jeunes, mais moi, en dedans, j’étais vide et las. Je ne pouvais pas croire que ma vie se résume à faire du 8h à 16h, du lundi au vendredi et à répéter cette même routine semaines après semaines pour finalement compter les jours avant les vacances d’été tant attendues.

Dans le fond de mon cœur, une idée me hantait. C’était l’idée qu’il y avait plus grand que ça. Ma petite voix me disait que la vie était une aventure, un jeu, et j’avais l’impression de ne plus jouer pantoute. Au contraire, les dés étaient joués d’avance pour moi et il ne me restait qu’à suivre ce courant sans fin qui me conduisait vers une sécurité d’emploi, une certaine reconnaissance sociale et la pseudo impression de contribuer à changer le monde, un jeune à la fois.

L’enjeu ici n’étais pas au niveau de mon travail, contrairement à ce que vous pouvez croire. L’enjeu était plutôt envers moi-même « entre moi et moi », à savoir si je me déciderais ou non à finalement écouter ma voix intérieure qui commençait à pousser de plus en plus fort en moi.

Ça faisait déjà cinq ou six ans que je sentais que je devais faire un changement, sortir de cette « zone de confort » qui m’éteignait par en-dedans. J’avais fait d’autres études (pensant naïvement que ce serait la clé de ma libération intérieure) afin de continuer de faire le même métier mais dans un contexte différent. Malgré cela, ma peur du manque d’argent me retenait de faire ce grand changement que je sentais que je devais faire depuis trop longtemps.

Puis, un jour, au retour de mon congé de maternité ça a crié très fort en moi. C’était un « NON, PAS QUESTION » catégorique. Tout mon corps et mon cœur refusaient de reprendre cette routine qui m’endormait et gelait ma petite voix intérieure. Ma tête elle, par contre, « spinnait » pas à peu près. Je me rongeais les ongles frénétiquement en me demandant ce qui me prenait de vouloir tout « sacrer là », sauter dans le vide sans filet, sans garantie, sans sécurité, sans savoir ce qui m’attendait, sans avoir le contrôle sur mon avenir incertain.

Avec le recul, je sais aujourd’hui qu’à cette époque, j’étais dans le champ de patates. « And it’s ok », comme le dirait François Lemay. Parce qu’à cette époque, je pensais que mon travail définissait qui j’étais. Que si je n’avais plus de statut professionnel, plus de cadre social dans lequel évoluer, je n’étais plus personne. Pourtant, avec le recul, je sais que c’est exactement à partir de ce jour-là que j’ai commencé à explorer qui je suis vraiment. Et qui je suis vraiment n’a rien à voir avec mon statut professionnel…

Donc, je ne vous suggère pas de lâcher votre travail, ni d’aller suivre des cours, ni de laisser votre conjoint en pensant que grâce à cette simple décision, votre vie va changer. Parce que c’est complètement faux de penser que c’est votre travail, votre manque d’études ou votre conjoint qui est responsable de votre état de vide. En fait, la seule chose qui est responsable de votre état de vide c’est le fait que vous n’écoutez plus (ou pas) votre petite voix intérieure, ou votre guidance et ou votre intuition.

La roue tourne et change de sens

Je me souviens exactement du jour où j’ai senti une transformation intérieure profonde. C’était en novembre 2015. Un bon matin, j’ai vu l’image d’une grosse roue qui avait toujours tourné dans le sens des aiguilles d’une montre puis, tout à coup, je ressentais que cette même roue commençait à tourner dans le sens inverse. Je vous explique.

Jusqu’en novembre 2015, ma vie, mes décisions, mes comportements étaient en réaction à mon environnement. C’est-à-dire que je faisais les choses soit pour :

  • Plaire à quelqu’un ou bien paraître dans un contexte « X »
  • Répondre aux attentes de la société
  • Prouver que je suis bonne et fine et capable
  • Me rebeller contre la société
  • Survivre
  • Ne pas décevoir mon père, ma mère, mon chum, mes filles, mes amies, etc.
  • Prouver que je suis bonne et fine et capable (je l’ai-tu dis?)
  • Etc.

Puis, tout à coup, tout ce bruit a cessé. C’est comme si quelqu’un venait de refermer une grosse porte lourde afin que je puisse me retrouver seule avec mon moi-même à me dire que le temps était venu de vivre ma vie en fonction de moi, de mes rêves, de ce qui me fait vibrer, point, sans jugements de ma part. D’écouter ma petite voix, ma guidance à moi un point c’est tout. Et c’est là que j’ai senti que la roue a commencé à tourner dans le sens inverse que celui qu’elle avait tournée toute ma vie.

Ma petite voix m’a dit : Écris ce roman « chicklit » que tu portes en toi depuis longtemps. Commence par lui, parce que tu sais bien qu’il y en a beaucoup d’autres qui attendent dans ton cœur.

Ma tête m’a dit : Ben voyons, franchement! Tu ne peux pas fermer ton bureau de coaching et ne pas faire rentrer d’argent pendant les prochaines semaines, c’est illogique! Pis veux-tu me dire c’est quoi le rapport entre ton métier de coach et tes romans de fi-filles!?

Engagée envers ma petite voix, j’ai écrit. 73 063 mots pour être exacte. Un premier roman est né en trois mois.

Ensuite ma petite voix m’a dit : Attends. Rends-toi disponible à ce qui se présente.

Ma tête m’a dit : Non mais ça va faire là! C’EST UN FUCKING NON SENS! Attendre quoi? Qui? C’est quoi la joke!?

Engagée envers ma petite voix, j’ai attendu et je me suis rendue disponible à ce qui se présentait. Un mois plus tard je rencontrais une femme qui allait finalement m’offrir un contrat de formation pour lequel je travaille toujours et qui me nourrit grandement.

Vous savez quoi? Deux mots résonnent en moi depuis que je suis toute petite : écrivaine et enseignante. Deux mots que j’ai attendu 36 ans avant d’écouter.

Trente-six ans avant de comprendre que la roue doit tourner à partir de mon cœur, de ce qui vibre en moi, et que ma responsabilité c’est seulement d’être en action à partir de là, de cet endroit qui vibre en moi.

Être en action à partir de ce qui vibre en moi et non en réaction à l’environnement extérieur.

Pour moi, sortir de sa zone de confort c’est ça : être à l’écoute de son ressenti intérieur et avoir le courage de le mettre en action, sans jugement.

Malgré nos peurs. Malgré nos doutes. Malgré le jugement des autres.

Alors voici en terminant 5 bonnes raisons de sortir de sa zone de confort :

  1. Retrouver le sentiment d’être vivant

J’avais l’impression de m’éteindre il y a à peine 5 ans, et maintenant je me sens vivante, ça il n’y a pas de doute. Parfois j’ai peur, parfois j’ai la chienne, parfois je me demande ce qui m’a pris tabar*** de me cri**** dans ce genre de situation là, mais jamais, oh grand JAMAIS, je n’ai de regrets. Chaque expérience est un apprentissage précieux. Ma dernière sortie de zone de confort : donner une formation en Tunisie. J’ai fait des crises d’urticaire toute la semaine précédant mon départ. Arrivée là-bas, oh que je me sentais loin de chez nous! MAIS ce fût une expérience INCROYABLE qui a créé une ouverture énorme dans mon cœur. Voici un aperçu de mon arrivée :

  1. Vivre tout plein de nouvelles aventures

Sortir de sa zone de confort, c’est une question de pratique. Dans les trois dernières années, j’ai fait un paquet de choses que je n’aurais jamais pensé faire… Et plus j’ose, plus de nouvelles aventures s’offrent à moi. C’est juste FOU combien ça ouvre nos horizons et ça change nos perceptions. Jamais je n’aurais pensé : rencontrer les auteurs de mes romans préférés, animer des retraites, créer un blogue, donner des formations à l’international, donner des conférences et écrire un roman!

  1. Avoir le privilège de se « péter la gueule »

Oui, vous avez bien lu. Apprendre à se donner la permission de se tromper, c’est développer son humilité. Et je vous jure, c’est tellement LIBÉRATEUR! C’est en se heurtant sur des murs que l’on devient charpentier. Ne cherchez pas, c’est moi qui l’a inventé celle-là… Sérieusement, le nombre de fois où j’ai été gênée, fâchée, frustrée, impatiente, en colère, déçue…je ne les compte plus! Je me suis trompée souvent, très souvent. Mais chaque fois que je me « pétais la gueule » je me rapprochais de moi-même. Lorsqu’on demande à être guidée, la vie met exactement les bonnes expériences sur notre chemin.

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  1. Développer de nouvelles habiletés

Sortir de sa zone de confort = nouvelles expériences. Nouvelles expériences = nouvelles habiletés! Honnêtement, je pense que j’ai davantage appris, que ce soit techniquement, humainement ou professionnellement dans les trois dernières années que pendant les dix précédentes. La bonne nouvelle, c’est que lorsque l’on est passionné par ce qu’on fait, le temps s’arrête et l’apprentissage se fait tout seul.

  1. Réaliser ses rêves

On a toujours le choix de rêver sa vie ou de vivre sa vie de rêve. J’ai appris que nous sommes tous créateurs de notre vie et que sincèrement, tout est possible. La vie me l’a prouvé à maintes reprises depuis trois ans. En plus, je suis du genre à être plutôt « Thomas », dans le sens où j’ai besoin parfois de vivre les choses concrètement pour y croire. J’ai fait mes tests avec l’univers et je confirme que lorsqu’on aligne nos actions avec nos intuitions profondes, les choses se manifestent. Mon rêve le plus enfouit et le plus précieux, celui que je porte dans mon cœur depuis que je suis toute petite est peut-être en train de se réaliser. Je dois attendre encore quelques semaines pour avoir une réponse… À suivre! Je SAIS que nous avons TOUS le pouvoir de créer notre vie.

Conclusion

À vous, chère lectrice ou cher lecteur de ce billet. Sachez que NOUS les êtres humains nous avons TOUS le pouvoir et la capacité d’oser sortir de notre zone de confort afin de se dépasser, d’apprendre et comprendre que la vie, c’est une aventure incroyable, remplie de hauts et de bas, de défaites et de victoires. Mais le plus important, c’est que notre vie NOUS ressemble et soit en alignement avec qui nous sommes vraiment.

Je vous souhaite la plus belles des aventures : oser suivre votre petite voix intérieure. Vous verrez, vous verrez…

Avec tout mon amour,

<3

Par Josyane Bissonnette, fondatrice

L’idée du concept de « Je veux tout » est née le jour où j’ai compris que…je voulais TOUT! Et surtout que c’était possible de se créer une vie à son image qui goûte bon, sent bon et respire la beauté. Directrice des formations pour Swissnova, j’aide les personnes et les entreprises à mieux se connaitre, mieux communiquer et à s’aligner à leurs valeurs et motivations afin de passer à l’action en cohérence avec qui ils sont vraiment. Fermement engagée à explorer et nourrir mon idéal de vie, je crée, je lis, j’écris, je ris, je cuisine et j’adore voyager. Adepte de la vérité, j’aime la profondeur et l’authenticité tout en aimant m’amuser, dédramatiser, vulgariser et simplifier.