Matin Vibrant | 5 avril 2021

Faire le vide dans sa tête pour mieux faire le plein dans son cœur

Coucou!

Il y a quelques années déjà, j’ai donné une conférence qui s’intitulait « Ose ta vérité ». Dernièrement, j’ai revisité le contenu de cette conférence, et l’un des premier message que je partageais était : Apprendre à faire le vide dans sa tête pour mieux faire le plein dans son cœur… C’est tellement encore et toujours d’actualité pour moi aujourd’hui!

J’ai une question pour vous : est-ce que ça vous arrive d’avoir sans cesse des pensées qui roulent en continu dans votre tête? De mon côté, ça m’arrive encore de prendre conscience que le mental « spin » comme un hamster. La différence, c’est qu’aujourd’hui, c’est mon signal qu’il est temps de prendre une pause.

Il y a toutes sortes de techniques qui peuvent permettre de calmer le mental telles que ; la méditation, le yoga, les mantras, le sport, etc. Et elles sont excellentes, mais elles n’ont jamais été efficaces avec moi! Hahaha!

Ce qui fonctionne pour moi, c’est simple, simple, simple… Je reviens à mes cinq sens, dans le moment présent. Par exemple, je me dis intérieurement : Ok Josyane, qu’est-ce que tu peux VOIR autour de toi en ce moment? Bah, il y a une chaise et une table et oh, il y a un rayon de soleil qui transperce la fenêtre… Ok, maintenant, qu’est-ce que tu ENTENDS? Bah, j’entends le bruit du frigo et des voitures qui passent dans la rue. Ok, maintenant qu’est-ce que tu GOÛTES? Bah, la menthe de ma gomme… Bref, je m’arrête ici car vous voyez le topo?

Ce simple petit exercice me permet de sortir de ma tête, et aussitôt, je me reconnecte avec mon corps. Tiens, je ne me rendais pas compte, mais mes épaules étaient contractées… Et c’est là que je prends quelques grandes et longues respiration. Et là, toujours dans cette état que je vais appeler « qualité de présence », naturellement, je peux être davantage à l’écoute des murmures de mon cœur.

L’inconfort

Souvent, il m’est arrivé de faire cet exercice, et de me rendre compte que je n’entendais pas les murmures de mon cœur. Non, car quand je commençais à ressentir quelque chose plus bas qu’au niveau de ma tête, eh bien c’était de la peine que je ressentais. Ou de la colère. Ou de l’impatience. Ou de l’impuissance. Ou toutes ces réponses, hahaha! Et c’est à ce moment que je comprenais pourquoi je me coupais de ma « qualité de présence » en me réfugiant dans le mental… Ben oui, c’est parce que justement, ce cher mental était en train de « spiner » pour trouver des solutions, ou pour blâmer quelqu’un, ou une situation, ou je ne sais pas trop quoi d’autre! Il est tellement bien intentionné, ce cher mental, il veut tellement AIDER… 🙄

Le problème, c’est qu’oser sa vérité, ça commence par soi. Par oser visiter tous ces inconforts qu’on essaie de camoufler en nous… Bon, là, je vous vois me lancer des tomates, ou vous rouler en boule pour me dire : NONNNN, PITIÉ JOSYANE, ça ne me tente pas d’aller visiter ça!!! C’est pas SEXY PENTOUTE TON AFFAIRE!  Ou encore, pour les plus « tough » : Bon, il faut encore accueillir ses émotions pis se rouler dedans… Pu capable! 🙄 ET JE VOUS COMPRENDS!!!

C’est pourquoi…

C’est pourquoi j’ai presque passé ma vie à essayer de trouver le moyen de m’en sortir, de contourner cette étape, et c’est aussi pour cette raison que le développement personnel m’a autant tapé sur les nerfs! je vous avais avertis que je vous partagerais sans filtres 😯 . Je disais donc que, oui, le développement personnel me faisait vivre beaucoup d’impatience – pour être polie -, car je me disais : Non, mais, je vais pas passer ma vie à parler de mes émotions quand même! Ça finit par être plate et looonngg en titi!

En même temps, je savais qu’une émotion, quelle qu’elle soit, qui est non-adressée, se cristallise dans le corps et devient responsable de toutes ces choses qui se répètent dans notre vie, et même de certaines maladies… Et tant qu’elle n’est pas adressée, ben elle nous revient sans cesse comme un boomerang et ce, même si on a l’illusion de la gérer en la camouflant, en l’inhibant, en la repoussant, en la déniant, en la fuyant, en l’ignorant ou en la jugeant. Eh oui, elle revient nous narguer et nous dire coucou, je suis encore là! 😀

MAIS, QUE FAIRE?

Est-ce que je vous ai dit que je suis une femme déterminée? Bon, certain diront que j’ai la tête dure, mais personnellement je préfère déterminée. 😎  Bref. Imaginez-vous donc que j’ai fini par trouver un truc extraordinaire : la laisser exister! En d’autres termes : ACCUEILLIR l’émotion. Et vous savez quoi, ça peut ne prendre que quelques minutes. En voici les étapes :

1- Constat : j’ai la tête qui « spin »
2- Je demande à ma tête de me concentrer sur mes cinq sens
3- Je redescends la conscience dans mon corps
4- Je respire
5- Je constate que j’ai de la peine, ou que je suis fâchée, ou que je me sens impuissante, etc.
6- Je laisse circuler l’émotion, sans la contrôler (je respire encore, peut-être en pleurant, c’est pas grave…)
7- J’attends que ça se calme
8- J’écoute les murmures de mon cœur

La révélation du jour

Imaginez-vous qu’à force de pratiquer et pratiquer cette simple technique, j’ai découvert qu’oser sa vérité, ce N’EST PAS oser partager ses émotions. Non. Alors merci au développement personnel, mais c’est tellement années 2000! 🙄 (Je savais tellement qu’on tournait en rond…)

Oser sa vérité, c’est d’abord un choix personnel qui consiste à accueillir les émotions, pour ensuite se rendre au cœur, et finalement partager à partir de celui-ci. Et le cœur, eh bien, il est neutre. Il n’est pas polarisé. Il est rempli de ressentis de toutes sortes qui tracent un nouveau chemin sur lequel on a aucune idée de la destination. Mais comme je vous le partageais hier, sur ce chemin, nous sommes enfin libres! Libres d’être nous-mêmes, de naviguer dans la vie avec grâce et facilité et, en intégrité. Non plus en nous sentant à contre-courant.

Alors, aujourd’hui, si je refaisais cette conférence, j’ajouterais au titre le mot courage. Ose avec courage, ta vérité. Parce que oui, ça prend du courage pour faire ce choix. On s’en reparle demain, du fameux courage? 😉

D’ici là, je vous laisse sur une citation de Maya Angelou que j’ai toujours bien aimée…

« Si tu t’efforces d’être normal, tu ne sauras jamais à quel point tu peux être EXCEPTIONNEL! » – Maya Angelou

À demain!
Josyane ♥