Matin Vibrant | 6 avril 2021

L’âge du cœur…

Good morning! 🙂

Saviez-vous que le courage est une qualité du cœur? En effet, la racine du mot courage est « cor », le mot latin qui signifie aujourd’hui « cœur ». Donc le courage, c’est « l’âge du cœur », cor-age…

J’aime beaucoup la définition de Brené Brown, qui l’exprime ainsi :

« Dans l’une de ses formes les plus anciennes, le mot courage signifiait «Exprimer son opinion avec tout son cœur». Au fil du temps, cette définition a changé et, aujourd’hui, nous associons généralement le courage aux actes héroïques et courageux. Mais à mon avis, cette définition ne reconnaît pas la force intérieure et le niveau d’engagement requis pour que nous parlions réellement, honnêtement et ouvertement de qui nous sommes et de nos expériences – bonnes et mauvaises. Parler avec son cœur est ce que je considère comme étant le «vrai courage». » *traduction libre.

Partager la vérité de son cœur

C’est là-dessus que je vous ai laissé hier matin… En vous disant que j’ajouterais aujourd’hui le mot courage au titre de cette conférence. Comme j’ai choisi de m’accueillir telle que je suis, je pratique depuis quelques années d’oser avec courage ma vérité, et de partager avec douceur et intégrité.

Je vous dirais, bien franchement, qu’au début, il manquait pas mal de douceur dans mes partages. Et j’avoue qu’il m’arrive encore quelques fois d’en manquer. Mon amour, compassion svp… C’est que voyez-vous, j’avais très peur au début, peur d’être jugée, rejetée, de perdre le contrôle et surtout de me sentir incomprise, donc impuissante. Je me sentais donc tellement vulnérable, que je me protégeais avant même de m’exprimer, d’où le manque de douceur. Est-ce que ça vous est déjà arrivé?

Entre vous et moi, il n’y a rien de très doux dans une carapace ou un bouclier en métal forgé… Donc, on m’a reproché d’être froide. Même d’une froideur cadavérique. – Je dois mentionner ici que mon amoureux est légèrement théâtral et qu’il aime bien dramatiser ses propos… – 😛

La fonte du glacier

Toujours est-il que j’en suis arrivée à ces constats :

  • Parler avec son cœur nous rend automatiquement vulnérable
  • La vulnérabilité s’apprivoise et se pratique
  • Il y a deux types de vulnérabilité, la vulnérabilité avec un petit « v » minuscule, et la vulnérabilité avec un grand « V » majuscule

La vulnérabilité avec un petit « v » minuscule

La vulnérabilité avec un petit « v », pour moi c’est faire un premier pas, c’est s’ouvrir et oser, avec courage certes, mais également avec quelques couches de protection. Ce qui fait que c’est un excellent début, mais c’est encore fragile, et notre message peut être filtré ou déformé par nos peurs, conscientes ou pas. On peut donc rapidement se refermer ou encore changer de positionnement si la réponse extérieure ne nous convient pas, nous déstabilise ou ne correspond pas aux attentes que nous avions, consciemment, ou pas!

Et je n’irai pas plus loin, mais je dirais que ce type de vulnérabilité vient parfois, au début, par une motivation extrinsèque à soi, c’est-à-dire que, comme je le disais plus tôt, on a quand même des attentes de résultats. C’est pourquoi j’ai personnellement souvent « ragé » parce que je me disais intérieurement : j’ai parlé avec mon cœur, ça m’a pris tout mon courage, et l’autre personne s’en fou carrément! Univers, je ne suis pas supposée être récompensée pour ça, moi!? 😆

J’espère que je ne suis pas la seule à qui c’est arrivé! La suis-je? 😯 Cela dit, plus on choisit de le faire, plus les couches de protection fondent et commencent à se dissoudre, comme de la glace au soleil…

La vulnérabilité avec un grand « V » majuscule

La vulnérabilité avec un grand « V », pour moi c’est à un niveau de profondeur beaucoup plus grand et plus sage, mais c’est aussi beaucoup plus solide et inébranlable, puisque la motivation n’est pas extrinsèque mais plutôt intrinsèque… Je m’explique : à force de pratiquer et de choisir de parler avec son cœur, on accueille toutes sortes d’inconforts… Comme si la poussière lève et on prend alors conscience de tout ce qu’on voulait contrôler, ou éviter, ou fuir. On comprend également qu’on n’a pas réellement de contrôle sur les autres, ni sur l’environnement, ni sur le résultat!

C’est à ce moment qu’on se trouve à un point de choix. On sait que si on revient en arrière, on recommence le même jeu, c’est-à-dire qu’on recommence à taire la vraie voix de notre cœur… Et si on choisit de continuer, alors on traverse plusieurs périodes d’inconforts, mais le choix que l’on fait alors provient d’une motivation intrinsèque, c’est-à-dire d’une décision qui ne concerne que nous-même et qui n’a d’importance que pour nous-même, et on est réellement prêt à… accueillir absolument TOUT! 😉 

Donc, peu importe le résultat, peu importe la réaction de l’autre, ça n’a plus aucune emprise sur nous puisque c’est avec beaucoup de douceur et de tendresse qu’on est prêt à naviguer dans la tempête, car on a la certitude que peu importe le chaos qui nous entoure, la vérité de notre cœur est inébranlable, car c’est la seule qui soit valable pour nous et que c’est le choix clair que nous avons fait, en toute connaissance de cause! Alors, c’est avec beaucoup d’amour, de compassion et d’abandon qu’on continue de choisir ce chemin… Avec le temps, on devient donc de plus en plus solides car les circonstances extérieures, les choix des autres, le jugement des autres, ne nous déstabilise presque ou pratiquement plus.

Voilà, c’est ce que j’avais à partager au sujet du courage… En terminant, j’aimerais vous poser une question… Avez-vous déjà vécu ce moment où vous vous étiez rendus jusqu’au bout, vous aviez TOUT essayé, TOUT tenté, et que plus rien ne fonctionnait? Et ainsi, à bout de forces et d’espoir, vous avez « abandonné »? Si oui, vous souvenez-vous de comment vous vous êtes sentis suite à cet « abandon »? Je ne sais pas pour vous, mais moi je ressentais toujours un soulagement, suivi d’une paix qui s’installait doucement, car je ne me battais plus…

Eh bien, pour moi, c’est ça, le courage. Ce n’est pas « abandonner » parce qu’on est à bout de force, non, c’est plutôt choisir consciemment de s’abandonner à la VIE en donnant les commandes à notre cœur. C’est l’âge du cœur… Et plus je pratique le courage de cette manière, plus j’apprécie l’expérience car c’est avec grâce et facilité que le processus se fait, et non à grands coups d’efforts…

Quand on y pense, une simple lettre peut tout changer… Abandonner (abdiquer face à la vie) ou s’abandonner à celle-ci… Et croyez-moi, ça fait toute une différence!

Qu’en dites-vous?

À demain,
Josyane ♥

Psst… Voici l’un de premiers moments d’abandon il y a dix ans… Un petit « v » minuscule, mais qui a créé une ouverture immense!!!